La théorie de l’attachement et l’internat : Ce que les parents doivent savoir

Author: John Bradyen

Bien que des internats, ou pensionnats, existent tout autour du monde ; ils sont plus répandus au sein du Royaume-Uni, dans les anciennes colonies britanniques, ainsi que dans les pays qui furent ou qui sont encore des pays du Commonwealth. Différents genres d’internats existent, mais la forme la plus commune reste la pension complète, où dès l’âge de 5 ans, des enfants peuvent y êtres envoyés par leur famille pour vivre en internat tout au long de l’année scolaire.

Le psychologue, psychanalyste et psychiatre né à Londres, appelé Edward John Mostyn Bowlby (1907-1990) fut l’une des premières personnes à étudier les effets de l’internat sur les enfants. Il fut lui même lors de sa jeunesse, envoyé en pensionnat avec ses grands frères, à la fois pour la sécurité, lors de la Première Guerre Mondiale, ainsi que pour la scolarisation.

La période où il vivait en internat fut très traumatisante pour lui, et a formé son intérêt pour la théorie de l’attachement. Il développa alors une théorie évolutionniste de l’attachement, en se basant sur sa propre expérience, grâce à ses recherches poussées, et son travail direct avec les patients.

Les bases de la théorie de l’attachement évolutionniste

Curieusement, Bowlby s’est intéressé au monde qui l’entourait, ainsi qu’à l’étude de ses patients humains. Il croyait et théorisait que les enfants, tout comme les jeunes animaux, étaient nés avec des programmes biologiques spécifiques.

Ces comportements enracinés et préprogrammés incluent la capacité à former des liens avec le principal aidant, ou la « figure d’attachement principale », qui est souvent la mère. Cela est similaire avec la façon dont les poussins s’identifient à la Poule, cette étude ayant été complétée lorsque Bowlby travaillait sur sa théorie.

De plus, il croyait que la peur des étrangers était également un comportement préprogrammé qui s’apparentait à un mécanisme d’autoprotection. C’est pourquoi les bambins ou nourrissons vont sourire à la mère, mais crier, s’agiter ou lutter pour fuir face à un inconnu.

De cette manière, durant l’évolution humaine, les bambins fortement attachés à la mère et craignant les étrangers furent les enfants qui survécurent pour se reproduire, et renforçant ainsi la pré-programmation et assurant la survie de l’espèce.

Le risque d’une perte d’attachement

  • travers la théorie de Bowlby, le bambin, le nourrisson et l’enfant s’attache à la relation créée avec la mère. Cela permet à l’enfant d’explorer le monde tout en gardant un repère sécurisant de confort et de protection, à la fois physiquement et mentalement. De plus, dans cette théorie, cela crée une relation unique qui sera différente de toutes les autres relations futures.

En ayant un attachement prolongé et intact avec la mère, l’enfant apprend à avoir un attachement émotionnel généreux, ouvert et sécurisant avec les autres, y compris avec les amis, la famille et les partenaires. Le terme de « monotropie » est utilisé pour décrire cette tendance.

Lorsque cette relation est soudainement brisée, comme c’est le cas lors de l’envoi au pensionnat, l’enfant voit ce lien ou cet attachement comme immédiatement perdu. On appelle cela une carence affective ou carence maternelle, qui est l’opposé de la monotropie.

Alors que l’on pensait à l’origine que cela affectait seulement les très jeunes enfants, d’autres recherches et études plus poussées ont conduit Bowlby et des chercheurs subséquents à se rendre compte que cela affecte tout autant les enfants plus âgés, même lorsqu’ils ont plus de 7 ans.

Les signes de ce type de perte d’attachement, de lien et de séparation avec la figure d’attachement peuvent inclure l’évitement social, le sentiment d’être malaimé ou rejeté, et l’enfant peut aussi être en colère envers lui-même ou confus vis à vis de son rôle dans les relations. Cela est également lié à une augmentation du risque de dépression et de troubles anxieux lorsque ces enfants grandiront et deviendrons adultes.

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