Le styliste d'origine ghanéenne Enninful assure pour Rihanna
Sous l'objectif des photographes Mert Alas et Marcus Piggott,Rihanna arbore un maquillage gothique et un look sauvage tout droit inspiré du célèbre dessin animé japonais Princesse Mononoke. Résultat : des clichés sombres et sexy comme l'a imaginé Edward Enninful qui la voit comme "la plus sauvage des icônes de mode".
Les débuts d'un précoce surdoué
Véritable légende dans l'industrie de la mode, Edward Enninful, né au Ghana, arrive tout jeune avec sa famille dans un quartier populaire de Londres. Il est sensibilisé très tôt à l'univers de la mode par sa mère couturière qui créait des habits pour ses amis anglo-ghanéens. Il est remarqué dans un train par le styliste anglais Simon Foxton à l'âge 16 ans. "Deux semaines plus tard, j'étais arrêté de nouveau par une recruteuse de mannequin, puis j'étais à un shooting avec elle", explique-t-il. À peine âgé de 17 ans, il est introduit auprès du couple Trish et Terry Jones, fondateurs du i-D magazine. Il devient directeur artistique de cette revue à l'orée de ses 18 ans, faisant de lui le plus jeune directeur artistique d'une publication internationale. "Je réalise à quel point j'étais jeune. Je me souviens que j'avais très peur d'échouer", avoue-t-il aujourd'hui.
Un parcours incroyable jusqu'à W Magazine
Il débute une collaboration avec le Vogue italien dès 1998, puis avec le Vogue américain en 2006. Travailler auprès de la rédactrice en chef du magazine italien Franca Sozzani et du photographe Steven Meisel lui a permis de mûrir son style : "Ils m'ont fait découvrir une autre facette de la mode. J'étais très underground. À leur contact, j'ai élargi mon répertoire." Son inspiration vient principalement de la mode urbaine. À son palmarès, il a initié les séries "Black Issue" duVogue Italia dédiées exclusivement à des mannequins noirs comme Naomi Campbell, Jourdan Dunn ou Alek Wek. Il voulait en finir avec la domination des mannequins blancs dans les magazines et défilés. Le succès est tel que Condé Nast, la maison mère de Vogue, a dû réimprimer 40 000 exemplaires d'un numéro. En 2011, il est nommé directeur artistique de W Magazine, un autre titre du groupe Condé Nast, qui souffre alors d'une concurrence sévère face à V Magazineet Interview Magazine. Le directeur de la publication Stefano Tonchi reconnaîtra qu'Enninful est responsable en grande partie du rebond du titre.
Rihanna en une, une consécration pour Enninful
De quoi conduire Rihanna à accepter d'être apprivoisée par W Magazine. C'est que la cliente n'est pas facile. En bonne coutumière des unes, Rihanna arrive à W Magazine après avoir été la cover-girl des éditions juillet-août du magazine Jalouse ainsi que du prestigieux Harper's Bazaar Arabia. Elle poursuit donc sur sa lancée en septembre avec W Magazine. Intérêt de l'opération : chacune des apparitions de cette icône de la mode, qui fréquente assidûment les Fashion weeks de Paris et de New York, est scrutée par les fashionistas du monde entier. Tantôt elle laisse apparaître sa cambrure sous une robe transparente recouverte de diamants Swarowski, tantôt elle pose dans le plus simple appareil pour le magazine Lui. En tout cas, pour Edward Enninful, c'est un sacré coup. Actuellement en plein Monster Tour aux États-Unis avec Eminem, Rihanna ne manque pas d'attirer les projecteurs sur elle, et donc sur le talent d'Enninful. La star de la Barbade prépare en effet en parallèle son huitième album. De quoi accroître son immense fortune estimée à plus de 200 millions d'euros. Gageons que le talent d'Enninful mêlé à la popularité de Rihanna pourrait entraîner un succès appréciable pour ce numéro deW Magazine.En savoir plus:www.kissyrobe.fr/robe-de-soiree-sexy