Il n’y aura pas de Duchesse de Gonzague cette année
Benoît Caron vous étiez une des chevilles ouvrières de l’élection de la Duchesse de Gonzague. Le septième titre aurait dû être remis cette année et il n’en sera rien. pouvez-vous nous expliquer pourquoi?
Je crois qu’il y a déjà eu une petite forme d’usure de la part de l’équipe. On est une équipe très restreinte : trois organisateurs qui ont chacun beaucoup de travail en dehors de l’organisation de l’élection de la Duchesse de Gonzague. Mais ce n’est pas la raison principale de l’arrêt de l’élection. La raison majeure, c’est le rapport Jouanno qui a fait énormément de mal à ce genre d’élections.
Comment avez-vous accueilli le rapport Jouanno?
Il y a 2 ans, Chantal Jouanno, élu centriste je crois, a fait un rapport sur les dérives de l’hypersexualisation des enfants. C’était un dossier extrêmement brûlant. Si la réalité avait été celle qu’on présentait, il aurait fallu arrêter tout de suite les élections! En effet, les enfants doivent être protégés dans tous les cas. On doit faire attention à leur image. On ne doit pas les faire grandir trop vite. J’ai toujours été totalement d’accord avec ça. Mais on a toujours veillé, au niveau de l’équipe d’encadrement, à ce qu’il n’y ait pas de débordements ou de déviance. Par exemple, au niveau des chaussures, on ne voulait pas de chaussures avec des talons, pas trop de maquillage, on ne voulait pas non plus de tenues affriolantes… On veillait toujours à ce que l’image de l’enfant ne soit pas dégradée.
Vous contestez les conclusions de ce rapport?
J’ai aussi une vision un petit peu conservatrice des choses : c’est-à-dire qu’un enfant, c’est un enfant. Cela dit on ne peut pas empêcher une petite fille de rêver d’être une princesse – Disney l’a fait bien avant nous – et d’avoir envie de défiler dans une belle robe. Et ça, ça ne pose pas de problème particulier si derrière, il n’y a pas de déviance. Le spectacle et les retours qu’on avait des candidates, en général, montraient que l’alchimie fonctionnait bien. Il n’y avait pas de problème particulier sur les 75 candidates. Parfois, il y en avait peut-être une qui pleurait et on allait la réconforter. Mais ça, ça arrive aussi lors des kermesses d’école au moment de monter sur scène… Et croyez-moi, s’il y avait eu des parents dont le comportement ne m’avait pas plu, j’étais sur scène, j’étais dans les coulisses, j’aurais été le premier à réagir.
Et vous n’avez pas été les seuls à renoncer…
Si vous regardez bien, les élections de miss ont fondu comme neige au soleil.
Alors, il n’y aura plus de nouvelles Duchesses?
Je ne dis pas qu’à l’avenir ça ne se fera plus jamais mais en tout cas, en 2014, il n’y en aura pas. Pour l’instant le projet reste en stand-by. Est-ce que l’année prochaine on remettra le couvert? Sous quelle forme? Je ne sais pas encore. On pourrait peut-être associer l’élection à un autre grand événement… pour garder l’aspect spectaculaire. Il y avait une richesse dans cette élection et chacune des Duchesses avait sa propre personnalité. Ça a créé plein de belles histoires. On était largement au-dessus d’une élection classique. Une fois on a dû monter jusqu’à 900 spectateurs, ce qui est énorme pour une élection.En savoir plus:robe de soirée noire de Kissyrobe | robe de soirée blanche de Kissyrobe